DERECHEF

Une fois de plus. Rouvrir un livre qui ne s’ouvre pas. Qui ne se ferme pas. Un livre ouvert sur un océan, un abysse, un petit carton avec une charnière, une porte, un battant derrière lequel c’est l’infini qui commence et qui finit. Un violent courant d’air la claque cette porte et le bruit brutal éveille Jean-Ornan en le tirant d’une longue rêverie. Était-ce une méditation ? Sa tête est légère et il lui semble qu’il pourrait lire tout et n’importe quoi avec le même profit, à l’aube de ce nouveau jour. Mais ce n’est qu’une illusion et il le sait, ne faisant que jouer avec cette idée comme la poussière dans ce rayon de soleil matinal. Que fera-t-il de sa journée ? ne se demande même-t-il pas. Rêvasser, traîner, dormir ? Lire un mot ou deux et s’en prélasser pour toujours. La liberté de penser disent-ils, quand ils veulent dire liberté de calculer.... Ils ne savent même pas ce que c’est. Mieux vaut sommeiller, vaguer, agir par-devers soi, une fois de plus et pour toujours. Jean-Ornan n’est déjà plus Gros-Jean comme devant. Le livre à deux pages lui glisse des mains et tombe dans l’herbe, abri pour les petits insectes que la lumière effraie. Jean-Ornan lit toujours et encore, tu lis avec lui.Vautréamont

La collection le livre à deux pages, dirigée par Vautréamont, a la vocation de publier autant des oeuvres originales que de rééditer tout le catalogue de la littérature générale condensé en des livres à deux pages, d’un abord simplifié, moins onéreux et moins encombrants.



Une fois de plus. Rouvrir un livre qui ne s’ouvre pas. Qui ne se ferme pas. Un livre ouvert sur un océan, un abysse, un petit carton avec une charnière, une porte, un battant derrière lequel c’est l’infini qui commence et qui finit. Un violent courant d’air la claque cette porte et le bruit brutal éveille Jean-Ornan en le tirant d’une longue rêverie. Était-ce une méditation ? Sa tête est légère et il lui semble qu’il pourrait lire tout et n’importe quoi avec le même profit, à l’aube de ce nouveau jour. Mais ce n’est qu’une illusion et il le sait, ne faisant que jouer avec cette idée comme la poussière dans ce rayon de soleil matinal. Que fera-t-il de sa journée ? ne se demande même-t-il pas. Rêvasser, traîner, dormir ? Lire un mot ou deux et s’en prélasser pour toujours. La liberté de penser disent-ils, quand ils veulent dire liberté de calculer.... Ils ne savent même pas ce que c’est. Mieux vaut sommeiller, vaguer, agir par-devers soi, une fois de plus et pour toujours. Jean-Ornan n’est déjà plus Gros-Jean comme devant. Le livre à deux pages lui glisse des mains et tombe dans l’herbe, abri pour les petits insectes que la lumière effraie. Jean-Ornan lit toujours et encore, tu lis avec lui.Vautréamont La collection le livre à deux pages, dirigée par Vautréamont, a la vocation de publier autant des oeuvres originales que de rééditer tout le catalogue de la littérature générale condensé en des livres à deux pages, d’un abord simplifié, moins onéreux et moins encombrants.
accédez gratuitement à la collection complète en pdf téléchargeable et imprimable (carte 150mg minimum conseillé, reportez-vous aux TxT02, TxT03, TxT04 et pour la reliure prestige, au TxT10) DEUX exemplaires obtenus pour chaque recto-verso