Science (technique) et économie encouragent la fixité des usages, laquelle permet la stabilité des processus d’exploitation. En même temps, trop de continuité et de répétition engendrent une décrépitude et un effondrement des énergies et de l’agressivité. La solution conciliant les deux est la technologie du faux, appariant pseudo-permanence et pseudo-nouveauté. C’est le spectacle qui est caractérisé. Fausse tradition, faux arts, fausse charité, fausse information, fausse mode, faux parfums, fausse nourriture, fausses idées, faux romans, fausse philosophie, faux livre à deux pages, il n’est pas jusqu’à la fausseté elle-même qui ne soit, comble du navrant, factice. L’homme est faux, condamnant sa métaphysique à ne produire que de la fausseté, et à avoir le tort d’être une contrefaçon de lui-même. Que la technique progresse, que la science obtienne des résultats ne change rien au fait que le monde ne peut plus se penser en sa vérité. Il n’y pense même pas. La Grande Bergson, écrivant son roman à la première Bergson, fait l’essai du vrai dans le faux et ça prend l’aspect de plus de faux encore. Faux ce qu’il faut.
Après La Qui s’y pline déjà paru du même auteur au Livre à deux pages. Vautréamont


La collection
le livre à deux pages, dirigée par Vautréamont, a la vocation de publier autant des oeuvres originales que de rééditer tout le catalogue de la littérature générale condensé en des livres à deux pages, d’un abord simplifié, moins onéreux et moins encombrants.
accédez gratuitement à la collection complète en pdf téléchargeable et imprimable (carte 150mg minimum conseillé, reportez-vous aux TxT02, TxT03, TxT04 et pour la reliure prestige, au TxT10) DEUX exemplaires obtenus pour chaque recto-verso