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Moi qui n’ai fait que trébucher, que faire qui sonne avec ma vie passée ? se demande Prout un jour. Tous ces beaux pets bien odorants, bien foireux de vieille fiotte, hélas, vont-ils être perdus à jamais ? Rafraîchissant le coup éculé des mémoires, le voici qui accommode à la mode chef-d’œuvre ses rances flatulences avec une ingéniosité cuisinière dont la recette n’en finira plus de faire recette : Il réarrange les épisodes insignifiants d’une existence nulle sous l’apparence d’un tableau luxuriant où trône sa centrale personnalité géniale idole et arbitre du bon ton.
Fabrication et usure s’intitulent désormais expérience et invention littéraire. La formule n’en sera point perdue : consistant à travestir de vieux effets sous des oripeaux clinquants, la littérature moderne est née. S’il a tenté haineusement de discréditer définitivement l’écriture, Prout n’aura fait qu’alimenter sa pire veine hagiographique. Originellement composé de 9000 pages, À la recette du pain perdu se condense aujourd’hui, grâce aux progrès en matière de connaissances, à deux pages. Prout y démonte scrupuleusement la formule harassée de l'écrivainerie et ouvre la voie à un renouveau total, encore incompris. Il y a une certaine exécration musculaire qui accompagne le dernier anéantissement de l’obsolète: c’est un sphincter proutien. Vautréamont La collection le livre à deux pages, dirigée par Vautréamont, a la vocation de publier autant des oeuvres originales que de rééditer tout le catalogue de la littérature générale condensé en des livres à deux pages, d’un abord simplifié, moins onéreux et moins encombrants. |
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accédez gratuitement à la collection complète en pdf téléchargeable et imprimable (carte 150mg minimum conseillé, reportez-vous aux TxT02, TxT03, TxT04 et pour la reliure prestige, au TxT10) DEUX exemplaires obtenus pour chaque recto-verso
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