Peut-il se faire qu’on tue d’un livre, d’une phrase, d’un mot ? Sans être tout simplement assommant, ce qui est un attentat trop convenu et un crime trop banal, l’ouvrage de Beauty-Celly se lance dans le projet léthal de vous fendre le crâne avec de la littérature. Après tout, programme, fond de commerce, nerf, sang, os, si la réputation du langage n’est pas usurpée, il semble que, non seulement une telle chose soit possible, mais courante, et que peut-être, même, on ne meurt que d’un mot, et encore à peine, d’un soupir. Qu’a-t-il dit ? Quelles furent ses dernières paroles, qui a-t-il voulu encore assassiner à l’instant de périr ?
Le mot tue, bouche cousue. Il y a de quoi s’inquiéter, donc de quoi s’exciter à entamer la lecture de Le pain de ma mère est dur comme la pierre. Déjà passer le titre, la couverture, sans déclencher quelque mécanisme secret, l’instillation de quelque poison, s’avancer avec précaution. D’où va venir le coup, quelle chose-trappe va crouler sous le pied du lecteur et l’entraîner dans sa dernière chute ? Entend-on encore crier les victimes des livres entre leurs lignes ? Sur toutes ces énigmes, le style effilé de Beauty-Celly tranchera. Vautréamont


La collection le livre à deux pages, dirigée par Vautréamont, a la vocation de publier autant des oeuvres originales que de rééditer tout le catalogue de la littérature générale condensé en des livres à deux pages, d’un abord simplifié, moins onéreux et moins encombrants.
accédez gratuitement à la collection complète en pdf téléchargeable et imprimable (carte 150mg minimum conseillé, reportez-vous aux TxT02, TxT03, TxT04 et pour la reliure prestige, au TxT10) DEUX exemplaires obtenus pour chaque recto-verso