Robert passe sa retraite à draguer des filles dans les trains. Il prend rendez-vous, parfois, avec certaines, sans grand succès pratique, puis il les appelle ensuite de temps en temps en cachant son numéro, raccrochant dès qu’il les entend dire « allo ». On ne peut pas juger les gens sur leurs fantasmes : dans le monde réellement robertisé, la femme est un moment du train.
Le reste du temps, il dîne en silence avec sa femme. Celle-ci, comme toutes les épouses s’abusant du tout au tout sur la vie sexuelle de leur mari, s’imagine qu’il tire des coups à tour de bras dans son dos. Elle tombe parfois sur des apparences de preuves et fait des scènes terribles à Robert, lequel en sort lessivé, avec une affreuse envie de mourir que lui procure une vie de remords, sa seule jouissance. Son nom n’est même pas Robert.
Après Robert aux sports divers, Robert râla à la plage, Le grand Robert et Robert : La dérobade, Albert R. Rubert signe ici son meilleur Robert. Cette œuvre a été récompensée cette année par le prix Robert. Braveau. Vautréamont


La collection le livre à deux pages, dirigée par Vautréamont, a la vocation de publier autant des oeuvres originales que de rééditer tout le catalogue de la littérature générale condensé en des livres à deux pages, d’un abord simplifié, moins onéreux et moins encombrants.
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